Les bulles à vêtements de Chastre saturées
Le secteur du réemploi textile connaît une crise profonde en Belgique, qui se répercute directement sur la gestion des collectes dans les communes, comme chez nous à Chastre. Chaque point de collecte chastrois, comme à Cortil-Noirmont ou Chastre, est saturé et de nombreux sacs de vêtements se retrouvent au pied des bulles.
Depuis début 2025, la mise en place obligatoire de la collecte sélective des textiles génère une surcharge des points de collecte : Les levées de ces points prennent plus de temps et les sacs de vêtements et de différents textiles s’entassent autour des bulles de collectes.
Cette situation illustre bien les difficultés rencontrées par les acteurs du réemploi tels que Terre ASBL, Les Petits Riens ou Oxfam, qui gèrent ces collectes de vêtements depuis des décennies. Ils font face à un double problème : les recettes issues de la vente de vêtements de seconde main chutent fortement, tandis que les coûts d’énergies, du personnel, du transport et du tri explosent.
La montée de la « fast fashion » alimente également le problème en inondant les bulles de textiles souvent de mauvaise qualité, peu valorisables en seconde main. La collecte sélective, bien que bénéfique pour l’environnement, devient un véritable casse-tête logistique et financier pour les centres de collectes.
Les centres de tri, saturés, peinent à suivre le rythme, et sans un financement transitoire adéquat de la part des Régions, les structures sociales qui garantissent l’emploi local et l’insertion risquent la faillite.
La Wallonie a mis en place des mesures de soutien aux opérateurs comme Terre ASBL pour faire face à cette crise. Une subvention exceptionnelle de 250 000 € leur a été octroyée. Une majoration annuelle de 151€ pour chaque tonne triée et une campagne de communication pour encourager les bons gestes de tri, ce qui limitera la présence de textiles souillés non valorisables dans la collecte.
Cela fait plusieurs semaines que cette situation de saturation des bulles à vêtements est constatée. La majorité des points de collectes de notre commune n’est plus opérationnelle. Des textiles comme des oreillers, des nappes, des chaussures ou encore des rideaux ont été déposés récemment dans des sacs poubelles éventrés. De nombreuses communes appellent leurs habitants à ne pas déposer leurs vêtements à l’extérieur des bulles sous peine d’amendes, car ces dépôts sont considérés comme « sauvages » et doivent être incinérés. Un coût supplémentaire pour chaque commune. Il est préconisé de garder ses vêtements usagés chez soi le temp que la situation se stabilise.
